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« Mes féveroles toastées grâce à un chan « Mes féveroles toastées grâce à un chantier mobile »

La chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle a coordonné un chantier de toastage de protéagineux. Étienne Baland, producteur de lait, a testé le procédé.

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«La production par vache a augmenté de 3 litres par jour en moyenne depuis que j’ai introduit les féveroles toastées, il y a trois mois. Et les bêtes sont plus en état », explique Étienne Baland, à la tête d’un atelier de 75 prim’holsteins menées en bio à Arraye-et-Han (Meurthe-et-Moselle). À la même période, il a aussi acheté une mélangeuse. Difficile, donc, de quantifier l’impact de chacun de ces changements, qui se sont cumulés à la rentrée à l’étable. « Pour autant, sur le plan économique, c’est une bonne opération. Le coût d’achat d’un aliment composé bio est d’environ 700 €/t. Sachant que le prix de la féverole est de 320 €/t et le coût de revient du chantier toastage de 60 €/t, le prix est presque deux fois moins élevé qu’un aliment du commerce. »

Étienne fait partie de la dizaine d’agriculteurs qui ont fait toaster leurs protéagineux en novembre 2017, grâce à l’atelier mobile mis en place à l’initiative de la chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle. « J’ai fait traiter 12 t sur les 15 t que j’avais récoltées, le reste étant réservé pour la semence, explique le jeune agriculteur. Il faut que ces graines soient très sèches à l’entrée du toasteur. Dans les 48 heures qui ont suivi l’opération, nous avons brassé l’ensemble, pour finir de chasser l’humidité et éviter les moisissures. La perte d’humidité comprise entre 2 et 8 %, l’élimination des insectes et des champignons permettent aussi de stocker les graines dans de meilleures conditions. L’alternative est de mettre les graines à plat, si on a de la place. Il faut quatre jours pour que les féveroles reviennent à température ambiante. »

« Bonne odeur de grillé »

« Cet aliment est très appétant et sent bon le grillé, même après trois mois de stockage », précise Étienne. Le souci, dans le calcul de la ration, étant l’énergie à mettre en face de cet apport supplémentaire de protéines. D’où la limitation à 1 kg d’apport journalier. « Les taux sont bons depuis que j’ai introduit ce protéagineux : 32 de TP et 40 de TB. Il n’y a pas d’incidence du toastage sur la qualité organoleptique du lait. Nous transformons 100 000 l en yaourts, crème, beurre, fromage blanc, et nous n’avons rien noté sur leur goût. »

Le seul bémol, regrette l’agriculteur, est l’éloignement du chantier : « J’ai dû faire 65 km avec le tracteur et la benne, car il n’y avait pas d’autres agriculteurs intéressés dans mon secteur. »

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